Le centre européen de la main d'œuvre choisi est financer à la fois par les gouvernements et les grandes entreprises. Aujourd'hui il est presque impossible de rentrer clandestinement en Europe
"Prénom et nom" " Idri Dialo Lieu de naissance" Le 26 juillet 2058, Menatti, Etats Unis d'Afrique du Nord" "Box numéro 12"
Ici on ne retient que ceux qui sont utile à l'économie : Seul les candidats jeunes, forts et en bonne santé ont une chance d'obtenir un contrat de travail. Durant cette journée de sélection, a tout moment Idris, Omar, Abdo et Kassem et Faouzi peuvent être rejeter ( 55 min)
A quoi ressemble la vie lorsque l'on est à la rue, sans famille, sans papiers, sans travail, et que l'on a traversé les pires horreurs pour en arriver là ? Notre journaliste Victor Mauriat a suivi pendant une semaine le quotidien de trois migrants dans les quartiers du nord-est parisien. «Leurs histoires passées, actuelles et futures» sont à découvrir dans un long-format produit par SixPlus, la rubrique nouveaux formats de «Libé», et à lire ici. (Photo Cyril Zannettacci pour Libération)
Les conditions éprouvantes qui règnent dans le camp de migrants de Moria, sur l'île grecque de Lesbos, l'un des plus vastes d'Europe, favorisent les tentatives de suicide, a assuré aujourd'hui l'organisation Médecins sans Frontières (MSF), alors que les arrivées continuent à augmenter.
Selon les chiffres rendus publics aujourd'hui par le gouvernement, plus de 11.000 réfugiés et migrants se trouvent à Lesbos, dont près de 9000 dans le camp de Moria, soit presque le triple de sa capacité d'accueil. Plus de 320 personnes sont arrivées hier, selon ces chiffres.
"J'ai été le premier à dire que les conditions qui règnent à Moria sont proches (du point de rupture)", a déclaré le ministre grec des Migrations Dimitris Vitsas à Alpha Radio. Dimitris Vitsas a indiqué que quelque 3600 personnes avaient été retirées du camp de Moria depuis juin, mais pour être remplacées par 5700 nouveaux arrivants. Selon MSF, plus de 1500 personnes sont arrivées à Lesbos au cours des deux premières semaines de septembre. La plupart des personnes hébergées dans le camp de Moria y vivent depuis des mois dans des conditions sordides en attendant le traitement de leur demande d'asile. Les conditions de vie dans le camp sont tellement éprouvantes que même les travailleurs sociaux se sont mis en grève en signe de protestation.
Plus de 12 millions de réfugiés vivent dans des camps à travers le monde. Si le HCR en est souvent l'organisateur, il délègue passablement de ses activités à une myriade d'ONG et de sociétés privées qui en font leur business. Du Kenya au Pas-de-Calais, des voix discordantes se font entendre.
Guerres civiles, famines, persécutions, crise migratoire… Vingt millions de réfugiés vivent aujourd’hui dans des camps, véritables villes avec leurs allées de tentes, containers et baraquements en préfabriqué. Pour nourrir et vêtir ces populations, des entreprises privées s’implantent dans ces camps, comme ceux de Zaatari en Jordanie, de Moria sur l’île grecque de Lesbos ou encore d’Elbeyli en Turquie. Elles ouvrent des supermarchés, vendent denrées alimentaires et équipements (cuisines, blanchisseries…).
Ce nouveau business, très rentable, participe à une industrie globale de l’humanitaire évaluée à 20 milliards d’euros par an, qui est supervisée, entre autres, par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Quelle est la limite de la notion d’assistance ? Où commence le contrôle des personnes ? Si, à première vue, ces exilés semblent sortis de situations d’extrême urgence et paraissent y gagner au change (sécurité, meilleur confort…), la réalité est nettement plus glaçante, comme le montre cette remarquable enquête. Recensés grâce à des outils numériques dernier cri, tel l’infaillible système biométrique conçu par la firme IrisGuard qui identifie chaque personne en analysant l’iris de ses yeux (en Jordanie, en Irak et au Liban notamment), les réfugiés vivent également sous le contrôle de sociétés de surveillance qui gèrent leurs allées et venues.
Dans une totale indifférence, un processus d’« encampement » permanent, et non plus provisoire, se met en place à l’échelle internationale, avec l’aval des Etats membres de l’ONU, de l’Union européenne et de Frontex, son Agence de garde-frontières et de garde-côtes créée en 2016. Des éléments précis qui permettent de mieux comprendre « cet horizon d’enfermement qui se dessine » pour des millions d’indésirables.
« Mon optimisme est basé sur la certitude que cette civilisation va s’effondrer. Mon pessimisme sur tout ce qu’elle fait pour nous entraîner dans sa chute. »
Il se fabrique dix tonnes de plastique par seconde dans le monde.
En 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans la mer. Sur les dix tonnes produites dans le monde chaque seconde, une tonne finit sa route dans les océans. Le continent plastique n'en finit pas de grandir.
Si aucune mesure n'est prise urgemment, le volume des déchets à l'échelle mondiale va s'accroître de 70% d'ici 2050 pour représenter 3,4 milliards de tonnes contre 2,01 milliards en 2016, précise l'institution de Washington. "La mauvaise gestion des déchets nuit à la santé humaine et à l'environnement, ce qui s'ajoute au problème du climat", a commenté Laura Tuck, vice-présidente chargée du développement durable à la Banque mondiale. "Malheureusement, ce sont souvent les plus pauvres de la société qui subissent l'impact d'une gestion inadéquate des déchets", souligne-t-elle. Bien que les pays riches ne comptent qu'à hauteur de 16% de la population mondiale, ils produisent plus d'un tiers (34%) des déchets de la planète. L'Asie de l'est et la région pacifique sont, eux, responsables de près d'un quart (23%) du total des déchets, détaille la Banque mondiale. Et, d'ici 2050, l'Afrique sub-saharienne devrait plus que tripler le niveau de ses déchets et l'Asie du sud plus que doubler.
Les grandes marques, qui ont rendu le consommateur dépendant de ce matériau, se dédouanent souvent. Une équipe a enquêté sur les stratégies secrètes d'un des géants mondiaux des sodas et ses promesses de recyclage. Certains plastiques sont contaminés par des substances chimiques dangereuses pour la santé. Lesquelles ?
Sur une plage, des bénévoles, tee-shirts jaunes et gants, s’emploient à récupérer les déchets sauvages que la mer recrache sur la dune. L’essentiel des objets récoltés n’est pas biodégradable : bienvenue dans notre monde de polymères. S’appuyant sur cette fructueuse collecte organisée par l’association Gestes propres, Cash investigation démarre une enquête approfondie sur l’épineuse question du recyclage. Comme à son habitude, l’équipe dépasse vite le stade des constats (catastrophique pollution des océans, « économie de la misère » avec ces ramasseurs de bouteilles vides dans des décharges à ciel ouvert…) pour explorer l’univers des fabricants d’emballages, le discours des lobbys à Bruxelles et les stratégies des géants de l’agroalimentaire (Coca-Cola, Danone, Nestlé…). Conflits d’intérêts, doubles jeux, objectifs non tenus… : le bilan est édifiant.
Si le mag ne nie pas les mauvaises habitudes des « consommateurs-pollueurs », qui doivent évoluer, il met en cause la responsabilité des industriels. Quid des promesses de The Coca-Cola Company, qui conditionne ses boissons dans des millions de bouteilles jetables, et de son objectif « zéro déchet » d’ici à 2030 ? Pourquoi la Tanzanie n’a-t-elle bénéficié d’aucun plan de recyclage lorsque la firme américaine a décidé, en 2006, d’abandonner les bouteilles en verre consignées pour passer au plastique ? La dernière partie nous ramène en France, où le recyclage des déchets plastiques contenant des composants bromés (aux propriétés ignifuges) laisse à désirer. A l’autre bout de la chaîne, on retrouve, dans des jouets notamment, des polluants organiques persistants (POP) toxiques pour la santé. Une enquête sidérante et inquiétante à bien des égards.
« Au XVIIe siècle, on parlait du livre comme on parle de l’intelligence artificielle aujourd’hui »
L’écrivaine américaine Louisa Hall signe un roman, « Rêves de machines », qui évoque l’éclosion des consciences mécaniques et ses conséquences pour les humains.LE MONDE DES LIVRES | 08.04.2017Dans Rêves de machines, son premier roman traduit en France, elle entrelace cinq voix retraçant l’histoire de l’intelligence artificielle, du XVIIe siècle à un avenir – proche ? – où les robots seront non seulement plus brillants, mais aussi plus sensibles que leurs inventeurs, en passant par le Britannique Alan Turing (1912-1954) et les pionniers de l’informatique.
When algorithms discriminate: Robotics, AI and ethics
Stephen Roberts discusses the threats and promises of artificial intelligence and machine learning.
Nous vivons à une époque de progrès technologiques rapides où l'intelligence artificielle (AI) est une réalité, pas un fantasme de science-fiction.
Chaque jour, nous utilisons des algorithmes pour communiquer, faire nos opérations bancaires en ligne, réserver des vacances - même nous présenter à des partenaires potentiels.
Les voitures et les robots sans conducteur peuvent être les faiseurs de la manchette, mais l'IA est utilisée pour tout de diagnostiquer des maladies à aider la police à prédire les points chauds de crime.
Au fur et à mesure que les machines deviennent plus avancées, comment la société se comporte-t-elle au moment de décider de l'éthique et de la réglementation de la technologie?
Al Jazeera s'entretient avec Stephen Roberts, professeur de Machine Learning à l'Université d'Oxford au United Kingdom, sur le rôle que joue l'apprentissage automatique dans nos vies d'aujourd'hui et de demain.
"Nous sommes certainement loin de ce point particulier où il y aura des essaims d'armées de robots qui envahissent le monde", dit-il.«Nous devons nous rappeler que l'automatisation et l'autonomie sont déjà très profondément ancrées dans notre monde, que ce soit des algorithmes qui se négocient sur les marchés financiers mondiaux ou des algorithmes intelligents qui balaient nos courriels ... texte prédictif sur nos téléphones mobiles C'est un autre algorithme intelligent, donc je pense que ce genre de choses nous sont très familiers mais nous n'avons pas peur de ça. "
Une question qui est soulevée par l'augmentation des applications de l'apprentissage automatique est à qui blâmer quand un algorithme échoue.
"Cela devient un commentaire philosophique presque bizarre mais en tant que société, nous devons aborder ces questions de front ... Que se passe-t-il si un chirurgien robot se trompe? Qui est à blâmer? L'hôpital? Les concepteurs du robot? a créé l'algorithme? ... Je pense qu'en tant que société, cela nous emmène dans un tout nouveau territoire », explique le professeur Roberts.
Et il y a des risques plus nuancés à notre dépendance accrue à l'apprentissage automatique. Par exemple, en perpétuant et en amplifiant les préjugés déjà présents dans notre société.
"Je pense qu'une grande partie du biais est liée aux données dont les algorithmes sont souvent nourris ... Si nous prenons le mot scientifique ... la plupart des images que nous voyons seront des hommes blancs morts. les hommes et pourtant un algorithme n'a pas nécessairement la sensibilité de comprendre qu'il s'agit d'une collection d'images très biaisée », explique le professeur Roberts.
"Nous allons évidemment devoir travailler très dur pour essayer de produire des algorithmes impartiaux qui tiennent compte de ces sensibilités."
Dans un rapport publié lundi, les experts du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ont appelé à des transformations "rapides" et "sans précédent" si l'on veut limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. Elhadj As Sy a toutefois estimé qu'il n'y avait "pas de fatalité à ce que ces chocs climatiques deviennent des catastrophes", appelant à une meilleure préparation grâce à "des alertes précoces".
Le changement climatique, l'impuissance de l'ONU, les noeuds dans notre cerveau pour changer de modèle et rendre notre Terre plus vivable...Tout ça en data, interview, graphisme et reportage, ça valait bien 90 minutes de #Datagueule spécial"
La COP 21, c'est génial ! Tous ensembles, on va régler tous les problèmes. On va sauver la planète Terre. Et ça va être extraordinaire ! En une semaine, on va tout changer. Enfin, nous on n'est pas invités... Mais je fais vraiment confiance aux industriels, et aux gouvernants, et aux industriels, pour avancer ensemble main dans la main. Une nouvelle ère s’ouvre devant nous. Ils vont tous venir dans des très gros avions. Nos dirigeants vont prendre des décisions déterminantes. Mais pas trop déterminantes quand même. Bah oui, pas trop ! Faut être réaliste. Ne faut pas trop bouleverser l’économie, bien sûr. On doit continuer à consommer toujours plus, c’est normal. Ben ouais, faut pas déconner ! On va se redire des trucs qu’on se dit depuis 15 ans et qu’on va appliquer dans 30 ans. Ça va être génial ! Si tous les acteurs économiques et tous les États sont d’accord. Bien évidemment ! Oui, faut avant tout que tout le monde soit content. Ça va être réellement incroyable. Ils vont absolument tout changer. Mais vous y croyez, vous ?
« Trump essaie de justifier avec cynisme ce retour en arrière »
L’industrie de la construction chinoise utilise un gaz illégal
Publié le
La méthode d’isolation des maisons en Chine est accusée de provoquer une augmentation massive des émissions d’un gaz très dommageable pour la couche d’ozone qui protège la Terre.
Le réchauffement de la planète a multiplié par quatre le nombre des catastrophes liées au climat depuis les années 70, ont relevé aujourd'hui des humanitaires, mettant en garde contre les risques de famine et d'exode.
"Dans les années 70, nous faisions face à 80 à 100 chocs et dangers graves liés au climat" chaque année, alors que leur nombre a été d'environ 400 l'an dernier, "quatre fois plus", a déclaré Elhadj As Sy, le secrétaire général de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), dans un entretien avec l'AFP. S'exprimant en marge d'une conférence à Genève sur l'impact humanitaire du réchauffement, d'autres humanitaires ont également mis en garde contre les déplacements de population et les risques de famine si l'on ne parvient pas à limiter la hausse des températures. Selon Gernot Laganda, chargé des risques de catastrophes liées au climat au Programme alimentaire mondial (PAM), si la planète se réchauffe de 2°C, il y aura 189 millions de personnes supplémentaires en insécurité alimentaire. "Et si c'est 4°C, on dépassera le milliard", a-t-il ajouté. Il a rappelé que les chocs climatiques provoquaient déjà le déplacement de quelque 22,5 millions de personnes chaque année et avaient un impact important sur les pays en conflit, comme la Syrie, le Yémen et la République démocratique du Congo, en créant un phénomène de "cocotte-minute".
Selon un rapport de septembre 2017 de l'International Crisis Group, plus de 2.500 personnes ont ainsi été tuées en 2016.
« Au XVIIe siècle, on parlait du livre comme on parle de l’intelligence artificielle aujourd’hui »
L’écrivaine américaine Louisa Hall signe un roman, « Rêves de machines », qui évoque l’éclosion des consciences mécaniques et ses conséquences pour les humains.LE MONDE DES LIVRES | 08.04.2017Dans Rêves de machines, son premier roman traduit en France, elle entrelace cinq voix retraçant l’histoire de l’intelligence artificielle, du XVIIe siècle à un avenir – proche ? – où les robots seront non seulement plus brillants, mais aussi plus sensibles que leurs inventeurs, en passant par le Britannique Alan Turing (1912-1954) et les pionniers de l’informatique.
12 millions de Français vivraient aujourd'hui sous un toit inadapté à leurs besoins, dans des appartements trop petits, trop chers, trop délabrés, ou trop éloignés, tandis que quatre millions de précaires seraient sans domicile personnel. La loi ALUR, sur le plafonnement des loyers, est trop souvent détournée, tandis qu'une forte spéculation s'installe autour des logements défiscalisés. Dans les villes «désertifiées», près de 130 000 logements sociaux sont inoccupés. A contrario, en région parisienne, plus de 600 000 habitants attendent une place dans des HLM trop souvent occupés par des privilégiés. Zoom sur la face cachée d'une crise qui ne cesse de s'aggraver.
En France, douze millions de personnes s’accommodent d’un logement inadapté : trop exigu, trop cher, trop éloigné. La quête d’un logement est souvent synonyme d’un long chemin de croix, surtout dans les grandes villes qui voient leurs loyers flamber. En seize ans, à Paris, les prix de l’immobilier auraient augmenté de 16 %.
Ce doc très concis s’appuie sur des témoignages de jeunes couples qui décident après plusieurs années d’études de s’installer dans la capitale et se trouvent confrontés à la mauvaise foi de certains bailleurs. Tenus de respecter un certain plafond depuis l’entrée de la loi Alur, qui encadre l’évolution des loyers, les propriétaires, pour plus de la moitié d’entre eux, préfèrent s’y soustraire. Sans qu’aucun pouvoir politique ne vienne sévir. Cette dérive n’est pas la seule relatée dans ce film construit avec efficacité autour de plusieurs dysfonctionnements majeurs : dévoiement des logements défiscalisés, HLM implantés dans des communes qui n’en ont pas besoin ou occupés par la classe moyenne supérieure.
En faisant intervenir plusieurs acteurs de la politique de l’habitat, notamment Cécile Duflot (ancienne ministre du Logement), cette enquête fouillée et captivante permet à tous de comprendre quels problèmes inquiétants minent la politique de logement actuelle et met en lumière l’absence de contrôle des autorités.
Suivi d’un débat animé par Marina Carrère d’Encausse.
Il y a quatre ans, l'État islamique d'Iraq et le groupe du Levant (EIIL ISIL) ont lancé une série d'avancées fulgurantes en Irak et en Syrie, profitant de l'instabilité régionale pour réaliser des gains territoriaux rapides
VIDÉO - Près de deux ans après les attaques du 13 novembre, «nous avons gagné» a assuré le chef de l'État, en visite sur la base militaire française d'Abu Dhabi. Il a reconnu que les «foyers terroristes» restaient «nombreux dans la zone».
Les forces militaires et alliées syriennes ont complètement repris la ville de Deir Az Zor de l'EIIL, le dernier bastion urbain du groupe armé dans ce pays déchiré par la guerre.
Une coalition internationale menée par les Etats unis, pendant ce temps fournit un support / aide aérien à une alliance arabo-kurdes , the Syrian Democratic Forces (SDF), qui combat aussi ISIL à et dans Deir Az Zor.
Les forces irakiennes ont repris aujourd'hui un important poste-frontière reliant l'Irak à la Syrie, au coeur du territoire encore aux mains du groupe Etat islamique (EI) à cheval entre ces deux pays, a indiqué le Commandement conjoint des opérations (JOC).
«Il faut considérer que l'après-Daech a commencé». Ce sont les mots de Jean-Yves Le Drian, le 20 octobre dernier. Avant même la reprise intégrale des territoires en Syrie et en Irak, les parties prenantes du conflit dissertent sur la reconstruction à mener. Un air de Yalta.
Depuis lors, il y a eu des centaines de batailles, des tueries horribles et une campagne d'attaques aériennes dirigée par les États-Unis. Aujourd'hui, l'EIIL est un groupe en déclin, chassé de ses bastions urbains alors que les forces locales et internationales revendiquent un territoire clé.
En Irak et en Syrie, le groupe Etat islamique a perdu près de 80% de son territoire, notamment les bastions de Mossoul et Raqqa. Mais à quel prix ? Les victoires proclamées contre le terrorisme vont-elles nourrir les djihads de demain ? Géopolitis, une émission de la Radio Télévision Suisse, dimanche 22 octobre 2017. Le site de Géopolitis : http://geopolitis.ch#géopolitis
L’intégration des milices, un défi pour l’Etat irakien« Après le califat » (2|5).
Après le « califat » de l’EI en Irak et en Syrie, l’Iran, maître du jeu régional « Après le califat » (3|5).
L’Etat islamique, menace pour le « croissant chiite »
VIDÉO - Si les derniers territoires en Syrie et en Irak sont sur le point d'être perdus, l'organisation terroriste a déjà prévu sa reconversion.
Si Daech vit les dernières heures de son rêve territorial, le projet djihadiste hante toujours les têtes des combattants du Levant. Depuis plusieurs années, l'organisation a essaimé son idéologie aux quatre coins de la planète, se préparant ainsi à une mue à mesure que les villes et les puits de pétrole étaient repris par les armées adverses. Mardi, une attaque à Manhattan faisant 8 morts a été perpétrée par un homme se revendiquant de Daech, d'après des documents retrouvés dans son véhicule. De quoi montrer que l'organisation peut encore multiplier les frappes, même sans «état» pour les planifier.
Autour de la table cette semaine: le journaliste d'investigation Clément Fayol, co-auteur du livre «Un cartel nommé Daech» (First) ; Delphine Minoui, la correspondante du Figaro à Istanbul, et Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro et spécialiste du Moyen-Orient.
MAPSWho controls what? Une carte de la guerre civile syrienne qui montre qui contrôle quoi après des années de combats.
parties prenantes du conflit dissertent sur la reconstruction à mener. Un air de Yalta.
L'EIIL a non seulement perdu des territoires en Syrie, also in Iraq,, où les Kurdes et les forces de sécurité irakiennes ont récemment repris le dernier bastion de l'ISIL, Mossoule En dépit de sa défaite militaire, l’organisation djihadiste tente de profiter du vide créé par le retrait américain annoncé par Donald Trump.
Militairement en déroute sur le terrain conventionnel, l’organisation djihadiste reste pourtant bien présente, clandestinement. Les cellules dormantes, même dans les territoires contrôlés par les FDS, sont nombreuses, et la capacité de l’EI à recruter localement se maintient, selon les observateurs locaux.
« Daech est peut-être défait militairement, mais son idéologie est toujours là. Et donc sa capacité à recruter »
« Nous le répétons : la fin géographique de l’EI ne signifie pas la fin de l’organisation », réaffirmait, jeudi, le commandant Khalil. « La situation est loin d’être stabilisée. Daech est peut-être défait militairement, mais son idéologie est toujours là. Et donc sa capacité à recruter et à maintenir des cellules terroristes et dormantes », rappelait la semaine passée une source sécuritaire à Manbij.
« L’EI n’est pas vaincu, cette mission n’est pas terminée »
Car « l’EI renaît toujours ». D’autant plus que le groupe djihadiste tente de renouer avec la stratégie insurrectionnelle qui lui avait permis de survivre, entre 2007 et 2013, en Irak. S’ils n’y contrôlent plus de territoires, les djihadistes continuent de tuer : 1 300 attaques ont frappé le pays au cours des dix premiers mois de 2018, selon les chiffres du centre antiterroriste de l’académie militaire américaine de West Point.
A Washington, nombreux sont ceux qui craignent de voir l’EI se nourrir du chaos et du vide politique causés par un retrait des Etats-Unis de Syrie. « Début décembre, le secrétaire [à la défense] Mattis et moi-même avons rencontré tous les contributeurs militaires de notre coalition, y compris de nombreux pays qui avaient été attaqués par l’EI depuis la Syrie, et le point de vue unanime est que l’EI n’est pas vaincu, cette mission n’est pas terminée », assénait mardi, devant les caméras de CNN, l’ancien émissaire des Etats-Unis auprès de la coalition internationale, Brett McGurk, qui a démissionné en décembre 2018.
« Ce qui est préoccupant, c’est que, si les Etats-Unis se retirent complètement, nous devrons compter sur trois Etats notoirement peu fiables pour contenir l’EI : la Russie, l’Iran et le régime Assad. Celui qui, jadis, a laissé passer ou a envoyé les djihadistes d’Al-Qaida en Irak pour tuer des soldats américains ou des civils irakiens », note Michael Weiss. Il ne s’agit pas seulement de lutter contre le terrorisme. Quelle est la stratégie des Etats-Unis dans la région ? Céder l’espace de combat et les zones d’influence à ses ennemis ? Stratégiquement, cela n’a aucun sens. Et comme on le voit en Irak, l’EI montre déjà des signes de remobilisation alors que le gouvernement [irakien] s’est également révélé incapable de contenir la menace. »
en perdant des territoires non seulement en Irak, mais aussi en Syrie, comme le montre cette carte de la guerre civile syrienne - this map of the Syrian civil warshows.
Etat Islamique. Au moins quarante personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées dans plusieurs explosions ayant frappé un centre culturel chiite jeudi 28 décembre 2017 à Kaboul (Afghanistan), où les attentats se multiplient, a indiqué le ministère de l'Intérieur afghan. Cet attentat a été revendiqué par l'Etat islamique.
The Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL, also known as ISIS) group is on the retreat in Syria and Iraq, where their two main bases were located. But what will happen to the thousands of foreigners, including some from the United Kingdom, who have travelled to fight or support its cause? The group has boasted of its involvement in attacks on British soil, as well as other European countries. So how should those who do return to the UK be treated?
Al Jazeera's Barnaby Phillips reports from London.
L’organisation terroriste islamiste a bel et bien perdu son assise territoriale en Syrie et en Irak. Mais il peut encore compter sur ses filiales à l’étranger.
Près de la moitié des posts publiés sur ce blog ont depuis été liés au défi jihadiste, directement ou indirectement. J’aurais naturellement préféré me saisir plus fréquemment d’autres sujets. Mais la persistance de cette menace et une actualité tragique en ont décidé autrement. Et, aujourd’hui, à l’heure où la coalition menée par les Etats-Unis proclame volontiers sa « victoire » contre Daech, force est de constater que les ressources de la terreur jihadiste restent considérables.
LE RETOUR A LA GUERILLA EN SYRIE ET EN IRAK
le contrôle totalitaire exercé pendant trois ou quatre années sur des millions de femmes et d’hommes dans ces régions a permis à Daech d’y implanter des réseaux en profondeur
Loin de trahir une organisation « démoralisée », ces évacuations ont permis à la hiérarchie de Daech de préserver un potentiel milicien désormais mobilisé dans une guérilla du type de celle menée par les jihadistes avant leur « territorialisation » de 2013-14. En outre, un groupe affilié à Daech reste solidement implanté au pied du Golan occupé par Israël, profitant de la polarisation croissante entre le Hezbollah et l’Etat hébreu.
LES FILIALES DE DAECH A L’OFFENSIVE
D’autres branches d’Al-Qaida ont prouvé récemment à la fois leur résilience et leur capacité offensive: la « province du Sinaï »,
La matrice syro-irakienne de Daech et ses différentes branches se doublent désormais de réseaux développés dans le monde entier, animés par une propagande jihadiste certes moins performante, mais toujours aussi porteuse de haine. Leur passage à l’acte n’est pas forcément lié au « retour » de jihadistes ayant combattu dans la zone syro-irakienne. Il est revanche certain qu’ils profitent partout des tensions politiques ou communautaires: ainsi la Catalogne prise de fièvre indépendantiste a très gravement baissé la garde face à la terreur jihadiste.
N’oublions enfin jamais qu’une « victoire » avait déjà été annoncée avec emphase contre « l’Etat islamique en Irak » en 2011. La contre-insurrection habilement menée par les Etats-Unis à partir de 2007, avec soutien à des forces arabes et sunnites seules légitimes face aux jihadistes, paraissait alors couronnée de succès. Mais les politiques sectaires suivies par le gouvernement irakien et la contre-révolution déchaînée par le régime Assad avaient permis à Baghdadi de reprendre l’initiative, jusqu’à contrôler un territoire aussi étendu que la Jordanie. C’est avec 2011, et non 2014, qu’il faut comparer la « victoire » actuelle. Les jihadistes étaient alors réduits à environ 700, ils sont aujourd’hui au moins dix fois plus nombreux entre la Syrie et l’Irak. Ils disposent de surcroît de filiales et de relais solides à l’étranger qui faisaient défaut à Baghdadi en 2011.
Surtout, surtout, les mêmes causes produiront implacablement les mêmes effets. En pire. Si la population arabe et sunnite, majoritaire en Syrie, minoritaire en Irak, se voit privée de tout pouvoir réel, voire soumise à de sanglants règlements de compte, les jihadistes apparaîtront tôt ou tard comme un recours. la « victoire totale » contre Daech à une « stabilisation dans la durée » de la Syrie et de l’Irak, ainsi qu’à une « solution politique inclusive et plurielle ». C’est en effet le seul moyen de conjurer enfin le cauchemar jihadiste. "la France soit une fois encore bien seuleà prôner une telle solution".
Je ne suis pas positif sur " l'après Daesch".... Je pense que comme pour Al Qaida après la perte de son sanctuaire en Afghanistan, Daesch a les même capacité de réminiscence, surtout que le contexte régional et international lui est toujours favorable... La victoire de Bachar El Assad, des milices chiites, de l'Iran et la Russie signifie de facto une marginalisation de la population sunnite qui est le vivié de l'Etat Islamique, comme la haine que se porte sunnite et chiite et la lutte pour le pouvoir et les ressources naturelles dans la région